Yop o/ (ici Betshet)

"-T'es au courant que j'ai pas fait ce contrat avec toi pour que tu clamses à la première catastrophe?"

Encore une fois, je me retrouve dans ce qui ressemble à un hôpital abandonné. Les murs devaient être immaculés autrefois, mais à présent, le temps et le sang ont sali le carrelage de la salle. Encore une fois, je ne peux que regarder la silhouette noire qui se tient au centre de la pièce, étant immobilisé. Mon champ de vision se limite aux ouvertures dans la porte de ce qui ressemble à un casier,  dans lequel je suis enfermé.

"-Écoute, la prochaine fois que tu frôles la mort comme ça, plus de marché qui tient. Je fais ce que je veux de ton corps. "

La silhouette me tourne le dos. Debout devant une table d'opération, elle est occupée à une tâche que je n'arrive pas à observer. Elle dégage la même impression que la dernière fois, cette aura de terreur pure qui me frappe de plein fouet à chaque regard vers la chose. Même si j'avais pu bouger, j'aurais été cloué sur place par cette aura, incapable de faire un mouvement de toute façon.
Et dire que j'avais réussi à négocier avec ça.

Il se tourne vers moi, me laissant voir ce qui retenait alors son attention. Sur la table, une tête humaine, posée simplement là, avait le crâne ouvert. Et visiblement, la chose s'était amusée avec son cerveau, qui ressemblait plus à une pelote d'épingles qu'à autre chose à présent. Mais ce qui me fit vouloir hurler d'horreur, c'est que la tête avait mon visage.

La silhouette sourit. Ce grand sourire qui restait encore et toujours gravé dans ma tête et m'empêchant d'oublier que je vivais sous le joug de cette entité résidant en moi.
"-Et quelque chose me dit que ça va t'arriver souvent."

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Je me réveillai brusquement, et me tordit de douleur alors que mes côtés cassées me rappelaient à l'ordre. Doucement, je me rallongeai sur la table sur laquelle je reposais. Il me fallut quelques secondes pour calmer la douleur brûlant dans tout mon corps et pouvoir regarder autour de moi.
Je suis allongé sur une table au centre de ce qui ressemble à un pentacle. Des bougies à chaque branche éclairent faiblement la scène, mais je peux tout de même voir Oshi, à l'extérieur du pentacle, réciter une incantation.
"-Euh… Je peux savoir ce que tu fais?"
D'un signe de la main, Oshi me fait taire, sans interrompre le rituel. Je reste silencieux, et deux minutes passent sans que rien ne se produise. Je suis un peu inquiet à propos de l'effet que pourrait avoir cette cérémonie, mais je sais également que l'interrompre pourrait être bien plus désastreux que de le laisser se poursuivre. Et puis ce n'est pas comme si je pouvais bouger. Au-dehors de la pièce, cependant, je peux entendre le bruit d'armes s'entrechoquant, ainsi que la clameur d'armées s'affrontant brutalement.

Cependant, alors que je m'interroge sur ce qui peut bien se passer au-dehors, une lumière dorée commence à émaner du cercle tracé sur le sol, alors que le feu des bougies augmente brusquement. Quelques secondes après, les bougies s'éteignent, plongeant la pièce dans le noir. Hésitant, je me tâte : la douleur est partie. Je suis soigné.

J'entends mon soigneur se diriger vers les rideaux bloquant la lumière de l'extérieur, et les ouvrir, nous permettant de voir à nouveau.
J'aurais presque préféré rester dans le noir.

Au-dehors, l'apocalypse de déchaîne. Une armée portant les couleurs des rebelles affronte les gardes du palais, submergés en nombre, mais palliant par leur dextérité. Le combat fait rage, le métal s'entrechoque, les membres volent et les corps tombent, et est-ce que c'est un dragon que je viens de voir?

J'entends soudain une bruit de tonnerre tandis qu'une faille de pure lumière s'ouvre au milieu de la bataille et qu'un flot de kamis en sort, prêts à exterminer tout ce qui s'en est pris à l'un des leurs. Et comme ils n'ont pas vraiment le temps ni l'envie d'interroger tout le monde, ils taillent dans le tas. Bientôt, le champ de bataille n'est plus que cris et explosions, tandis qu'au loin, j'aperçois Dezar affronter le dragon que je n'avais au final pas imaginé.

Je me lève de la table, mes blessures en grande partie soignées, et me dirige vers Oshika, qui veut me parler. D'un signe, je lui demande de se taire. Je l'écarte doucement de devant la fenêtre, referme les rideaux, et lui dit :

"-Une sieste, ça te tente?"

Bon visio o/

 Salut salut, ici Green ^^ 

Aujourd'hui on se retrouve non pas pour un mais 2 épisodes de Sidonia no Kishi ! L'épisode 4 était absolument génial mais ô combien rageant... D'un côté j'ai adoré voir les exploits de Tsumugi et Tanikaze, mais le sacrifice de Tsumugi pour sauver Sidonia m'a vraiment dégouté... C'était inévitable mais je sais pas ils auraient pu se démerder pour ne pas mettre aussi longtemps à réagir ou quelque chose comme ça...!! Maintenant tout ce que j'espère c'est qu'elle soit encore en vie, parce que ça a beau être une chimère elle est quand même adorable cette petite...

Bon visio' !

Salutations camarades!

Je décalai la dalle sur laquelle reposait le trône, puis je me glissai dans l'étroit couloir en prenant soin d'éviter les pièges. J'étais le seul à connaitre ces lieux. Au bout du couloir s'étendait un petit labyrinthe, lui aussi rempli de pièges plus dangereux les uns que les autres.
Une fois arrivé au bout je poussai la porte et entrai dans ma réserve personnelle d'artefacts. Ou plutôt, tout ce qu'il me restait de mon ancienne vie de roi. Quelques armes légendaires, quatre cercueils, des vieux grimoires, mon armure héroïque enchantée, et, le meilleur pour la fin: La bague du seigneur des chasseurs de dragons. Un peuple que j'avais massacré lors de mon règne, de fiers guerriers qui, pour prouver leur bravoure et obtenir le droit de se marier, tuaient des dragons. Je m'équipai de mon armure et pris une de mes meilleurs lames, la dévoreuse de dieux, une épée noire qui absorbait l'âme de ce qu'elle blessait. Elle ne tuait donc pas et permettait de se débarrasser des kami en évitant leurs malédictions. J'enlevai mon alliance. En la regardant je me souvins de ma belle, morte il y a des centaines d'années, une époque tellement lointaine... Je pris la bague du seigneur des chasseurs de dragons et sortis, remettant la dalle du trône à sa place.
Je mis la bague à mon doigt. L'air se mit à vibrer autour de moi et mon énergie décupla avant de se stabiliser. J'avais, par ce fait, alerté toute personne capable de percevoir l'énergie noire¹ de ma présence. Une si grosse décharge de puissance est difficilement dissimulable. Ma force d’antan... C’était avec elle que j'avais pris des pays, parfois seul contre une armée.
Je sortis du palais et vis nos soldats mourir sous les coups des rebelles et d'un énorme dragon argenté. La lune brillait dans le ciel et baignait les environs de sa lumière argentée. Je sifflai, un sifflement aigu que les dragons détestaient. Il se tourna vers moi, me fixant avec ses yeux reptiliens. Ses yeux orangés dégageaient une soif de meurtre inétanchable.
"Allez le lézard, viens me prouver la supériorité que clame ta race arrogante."
Les dragons sont des êtres très intelligents. Incapables de parler à cause de leurs cordes vocales, ils utilisent la télépathie. Ils "parlent" plusieurs langues, et leur curiosité intellectuelle est immense. Beaucoup maîtrisent même la magie. Malheureusement ils se réclament comme étant "supérieurs".
J’arrêtai sa charge lorsqu'il fut à portée de la magie de l'anneau en l’envoyant voler dans les airs. Une fois qu'il eut atteint une altitude que je jugeai suffisante, je rabattis mon poing dans ma main gauche. Il s'écrasa sur le sol dans un fracas digne du tonnerre. Mais ce n'était pas suffisant. Il se releva péniblement.
"Rap sel serbénét."
Une incantation si simple me donna accès à une magie destructrice. Deux boules violettes apparurent dans mes mains. D'un geste rapide, j'en envoyai une sur les bataillons de rebelles et une sur le dragon. Elle frappèrent leurs cibles presque simultanément. Les hommes furent anéantis, réduits à l'état de poussière, le dragon fut grièvement blessé. Il n'était plus en état de se battre, mais l'énergie libérée commençait aussi à me coûter cher... Sans oublier que la draconite présente dans ma bague avait beaucoup servi, il y a plusieurs siècles. Son état d'usure avancée la faisait consommer plus d'énergie que de raison, la rendant moins réactive, et limitant grandement la puissance déployable.
Je m'approchai du dragon mourant et plantai mon épée dans son cou. Son âme le quittant, je pus l'ouvrir pour récupérer la draconite présente dans sa gorge.
Je devais changer la draconite avant la prochaine étape: s'occuper des kami.
Il fallait aussi que je relise mes notes sur son utilisation.

Bon visio

¹NDA: Dezar et Betshet désignent d'une façon différente cette énergie si particulière, Betshet l'appelle "la folie"  et Dezar l'énergie noire. En outre Dezar connait bien mieux cette chose que Betshet car il a fait de longues recherches sur le sujet. Il ne le montre pas forcément et donc Betshet ignore une grande partie de ses connaissances.