Yop o/ (ici Betshet)

Dezar... Il tentait de semer le doute dans mon esprit, et continuait à me prendre de haut...

Nous étions rentrés au palais depuis une bonne semaine maintenant. Notre vie avait repris son cours, à part pour Gat qui avait été privé de magie pour le mois (histoire d'éviter qu'on reparte pour un autre monde fantastique trop vite). Mais je sentais qu'à présent, il me surveillait. J'aurais dû en être heureux, car il me traitait enfin comme autre chose qu'un sous-fifre, mais ce n'était pas encore ce que je désirais. Je voulais lire de la crainte dans ses yeux : je n'y voyais que pure curiosité. Comme un enfant qui déballe un cadeau, n'attendant que de le démolir pour en étudier l'intérieur.

J'étais passé du statut d'insecte à celui de sujet d'expérience. Génial.

Mais je m'en contentais. Un pas à la fois. J'avais décidé de ne pas réutiliser mon pouvoir dans le palais, histoire d'éviter qu'il n'en ressente l'activation et ne vienne interférer. Il n'était pas passif comme le sien, et demandait de plus une énorme quantité d'énergie pour être déployé. Enfin, je n'arrivais pas encore à en cerner tous les aspects.

J'avais fait quelques recherches, mais le seul pouvoir qui ressemblait de près ou de loin au mien était celui d'Ako. Lui aussi créait une zone dans laquelle étaient définies une série de règles. J'avais donc décidé de lui parler un peu de tout cela.

Je marchais dans le château d'un pas déterminé. Après tant de temps passé entre ces murs, je commençais à en connaître tous les recoins, bien que je me doutais qu'il existait de nombreux passages secrets et pièces cachées que je ne connaissais pas encore. 

J'arrivai à l'aile où résidait le kami. Avant même d'y pénétrer, je sentais son immense pouvoir dans les couloirs de pierre, et il était plus fort à mesure que je me rapprochais de lui. Une fois devant sa chambre, je frappai deux coups. La porte, elle, me frappa une fois.

Dans une explosion, je fus projeté contre le mur en face. Je sentis quelques os se briser, et une côte perforer mon estomac : rien de grave en somme, mais je fus quand même un peu sonné. Quand je retrouvai mes esprit, encore abruti par la douleur, je vis une lumière aveuglante illuminer l'intérieur de la pièce.

"AKONEE, JE SUIS VENU TE CHERCHER. L'HEURE EST VENUE D'EXPIER TA FAUTE!"

Alors que je crachais du sang en mourant comme un idiot derrière la porte défoncée, je pensai que j'aurais mieux fait de rester au lit aujourd'hui.

Bon visio o/